Nouvel arrivant, Benjamin Urdapilleta partage quelques mots sur son arrivée et ses priorités pour cette nouvelle aventure.
Tu as joué ton dernier match le 13 juin dernier, à Bayonne, avec l'ASM Clermont. Qu'est-ce qui t'a convaincu de remettre les crampons et de revenir en Top 14 ?
Franchement, je ne m'imaginais pas revenir un jour. Chaque année, je faisais une saison de plus, puis encore une de plus, et ma femme me disait : " Allez, maintenant tu dois arrêter ! ". Pour ma dernière saison à Clermont, je m'étais préparé mentalement : c'était la dernière. Je me suis beaucoup concentré sur l'après-rugby, parce que beaucoup d'anciens joueurs disent que c'est compliqué. J'ai travaillé tout ça par moi-même. Quand j'ai joué mon dernier match à Bayonne, j'étais serein. J'étais fier de mon parcours et je me disais : c'est le moment, le moment de penser à ma famille et de rentrer en Argentine. J'étais bien en Argentine, avec ma famille. Mais quand Laurent Labit m'a contacté pour me demander si je voulais revenir en Top 14, ça m'a fait réfléchir. Heureusement, je continuais de m'entretenir : trois entraînements par semaine et de la compétition en Argentine. Et puis, avec ma femme, on voyait bien que la situation du club était compliquée. C'était un bon challenge, et moi j'adore ça. C'est aussi pour ça que je suis revenu.
Tu es souvent venu jouer à Aimé-Giral, un stade mythique, souvent redouté. Qu'est-ce qui t'a le plus marqué ?
Oui, j'ai toujours aimé venir jouer ici. Les supporters sont très passionnés, et moi aussi je suis comme ça. Ils donnent de la voix pendant tout le match, j'adore cette ambiance. Et honnêtement, ce n'était jamais facile de gagner ici. Je n'ai pas gagné souvent, peut-être une ou deux fois seulement. Mais c'était toujours spécial. Maintenant, jouer avec ces supporters, ça va être encore mieux. Ça me donne vraiment envie.
T'imagines-tu déjà entrer sur la pelouse avec le maillot bleu azur ?
Oui, ça va faire bizarre. Comme chaque fois que tu changes de club après longtemps : j'ai passé huit ans à Castres, et changer de maillot, c'est toujours étrange. Mais je suis heureux et excité. Quand je venais en adversaire, l'ambiance était incroyable, très chaude. Maintenant, en faire partie, c'est motivant. J'ai vraiment hâte de découvrir la furia catalana en tant que joueur de l'USAP. Ce week-end, on joue à Béziers, donc il faudra attendre un peu avant de ressentir ce moment à la maison.
Tu connais la situation délicate du club. Avec ton expérience en Top 14 et en sélection, qu'est-ce que tu penses pouvoir apporter au groupe ?
Surtout mon expérience. Je ne vais pas venir avec des courses de 100 mètres ou des accélérations à 35 km/h, ce n'est pas mon profil. Je l'ai fait un peu avant, mais ce n'était déjà pas ma force principale. Mon point fort, c'est l'expérience : connaître le Top 14, gérer les moments importants, apporter de la sérénité. J'aime motiver les autres, j'aime être un leader sur le terrain. Je déteste perdre. J'aime gagner, peu importe la situation. Je veux transmettre ça : une mentalité de gagnant. Mon jeu au pied, ma gestion, ma lecture du jeu en attaque et en défense, tout ça peut aider. Et cette capacité à rester calme dans les moments difficiles.
Et sur le plan personnel, quels sont tes objectifs ?
Mon objectif personnel, c'est toujours d'être le meilleur possible à mon poste. Chaque fois que je joue, je veux donner le maximum. Peut-être que je ne serai pas le meilleur du Top 14, mais si je m'en approche, c'est déjà très bien pour moi, mais surtout pour l'équipe. Ce qui compte, c'est de tout donner. Parce que si je sais que je n'ai pas tout donné, je ne suis pas tranquille ensuite. Donc voilà : être performant et donner le maximum à chaque match.
Et collectivement, j'imagine que l'objectif est de maintenir le club en Top 14 ?
Exactement. L'objectif principal, c'est de quitter cette 14e place et de maintenir le club en Top 14. C'est pour ça que je suis venu : pour aider l'équipe à se maintenir.
